Une histoire de frelons...

L'été est la saison de prédilection des insectes.

Il y a ceux qu'on aime, les jolis papillons, les coccinelles, les abeilles, les syrphes, et ceux qu'on aime beaucoup moins dans le genre moustiques qui piquent, aoutats qui grattent ou encore frelons et pire, frelons asiatiques.

Pour ceux là je suis sur le qui vive parce qu'ils ont le chic pour s'installer n'importe où et leur réputation n'est franchement pas terrible.

Il y a 3 ans, c'était un nid primaire dans les racines de mon grand cerisier. Cette fois ci, c'est un joli ballon repéré à l'oreille en plein milieu du laurier-tin, juste à côté du portail.

Même si le nid était bien caché, le critch-critch-critch des ouvrières en train d'agrandir le logis ne m'a pas trompé...

Ni une ni deux, proximité du lieu de passage oblige, j'ai immédiatement fait appel à Sébastien Chaulet, Urgence guêpes frelons 60, que je remercie pour sa rapidité d'intervention. Un dimanche après-midi en plein mois d'aout, chapeau !

Par contre, j'ai été très étonnée du peu de réaction des frelons : je m'attendais à observer une attaque en règle depuis le haut de la tour d'ivoire où je m'était postée et bien...rien...les insectes se sont envolés, affolés bien entendu, (on le serait à moins si une chose venait à transpercer les murs de nos maisons) et puis ils ont regagné le nid sans aucune manifestation agressive. Envers moi non plus avant que je les repère d'ailleurs et pourtant j'étais très très près...une cinquantaine de centimètres tout au plus.

Bref, trois jours après, j'ai pu décrocher la chose sans risque...

 Le nid, qui était bien arrimé aux branches, s'est cassé lorsque je l'ai détaché et, à l'intérieur, les traces du massacre...pauvres bestioles...

 Quelle merveille ! Quel travail admirable !

Je suis fascinée par une telle œuvre d'art. Mais à observer la construction de plus près je me demande comment font les frelons pour agrandir leur cité. Détruisent ils leurs murailles de papier pour les repousser un peu plus loin au fur et à mesure de l'avancée des alvéoles ? Je ne vois que cette possibilité...

J'avoue, j'étais très tentée de le conserver ce nid mais avec la présence de poudre insecticide, de quelques larves encore remuantes et des nymphes, presque adultes, que j'ai aperçues en train de grignoter leur cocon et mourant presque aussitôt...bouh...mon envie s'est envolée.