• Le parfum des violettes...

      "Et les violettes elles-mêmes, écloses par magie dans l'herbe, cette nuit, les reconnais-tu ? Tu te penches et comme moi tu t'étonnes ; Ne sont-elles pas, ce printemps-ci, plus bleues ?

    Le parfum des violettes...

    Non, non, tu te trompes, l'an dernier je les l'ai vues moins obscures, d'un mauve azuré, ne te souviens-tu pas ?... Tu protestes, tu hoches la tête avec ton rire grave, le vert de l'herbe neuve décolore l'eau mordorée de ton regard...Plus mauves...non, plus bleues.

    Le parfum des violettes...

    Cesse cette taquinerie ! Porte plutôt à tes narines les parfum invariable de ces violettes changeantes et regarde, en respirant le philtre qui abolit les années, regarde comme moi ressusciter et grandir devant toi les printemps de ton enfance !...

    Le parfum des violettes...

    Plus mauves...non, plus bleues...Je revois des prés, des bois profonds que la première poussée des bourgeons embrume d'un vert insaisissable, -des ruisseaux froids, des sources perdues, bues par le sable aussitôt que nées, des primevères de Pâques, des jeannettes jaunes au cœur safrané,

    Le parfum des violettes...Le parfum des violettes...

    et des violettes, des violettes, des violettes..."

    (Colette - Les vrilles de la vigne - extrait)

    « Un coup d'oeil dans la serre...Roses... »

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  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Mars 2015 à 11:13

    Elles sont mignonnes ! Et j'ai aperçu dans un petit coin d'une photo une "cocotte's cottage" !

    Il faudra que nous en dise plus à son sujet, on adore ça chez nous ! ;-)

    2
    Lundi 16 Mars 2015 à 11:37

    @Marceline, Charlotte

    Oh, l'histoire de mon "cocotte's cottage" est une histoire triste : il était une fois, deux poules de bonnes familles accueillies au jardin du Chat Vert, dans un charmant cottage en bois. L'une d'elle, appelée Mafalda Orpington ne vécut pas plus que 8 jours. L'éleveur, ne comprenant pas le pourquoi du comment de cette disparition rapide, nous offrit une rouquine effrontée, Huguette la poulette pour tenir compagnie à notre diva Célestine Brahma. Après un an, patatras, la belle Célestine disparut à son tour...Fini, terminé  : le poulailler du Chat Vert a été un fiasco total. Huguette Poulette est partie rejoindre un autre poulailler et Célestine Brahma est enterrée là, sous le buis qui deviendra topiaire en forme de poule. La plaque est restée...en souvenirs et, moi, je suis trop cœur tendre.

    Il doit rester des photos dans mon album "Bêtes et bestioles".

    Bises à vous 2

    3
    Lundi 16 Mars 2015 à 12:10

    Ah bah zut alors,  quelle histoire ! 

    Désolée...

    Bises

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    4
    Lundi 16 Mars 2015 à 13:20

    Triste histoire que celle de tes cocottes.  Jolies petites violettes,  elles sont déjà là.  Belle journée

    5
    Lundi 16 Mars 2015 à 13:34

    @Patricia

    Oui, ce fut une expérience malheureuse...tu as du suivre toutes mes mésaventures au fil de mes articles. Sur overblog, j'avais une rubrique "le poulailler du Chat Vert", mais je ne l'ai pas reprise en migrant sur eklablog...les articles sont là mais je préfère ne pas les mettre en avant.

    Les violettes m'ont menée par le bout du nez jusqu'à elles :)

    Bises

    6
    Lundi 16 Mars 2015 à 21:27
    Sylvaine

    Très beau texte et magnifiques photos pour l'illustrer :)

    Tiens, je crois bien que les miennes ne sont pas encore fleuries.

    Bisous et bonne soirée

    7
    Nathalie
    Mardi 17 Mars 2015 à 07:40

    Ahhh! Colette n'a pas sa pareille pour nous parler des émotions que nous offre la nature. Les adorables violettes, que je mettais en vase dans des coquetiers il y a longtemps... A présent, je m'agenouille pour retrouver leur parfum, et le temps est aboli!

     

    8
    Mardi 17 Mars 2015 à 09:14

    @Sylvaine

    Je pourrais mettre du Colette pour illustrer de nombreux articles tant ils sont beaux et sonnent juste :) Ces petites touffes de violettes sont les premières dans mon jardin...il faut dire, qu'ailleurs, j'en fait un peu la chasse : elles sont mignonnes mais un peu envahissantes...Et quand elles s'associent aux ficaires, c'est l'horreur ;)

    Bisous

    9
    Mardi 17 Mars 2015 à 09:19

    @Nathalie

    J'adore les textes de Colette : ils me touchent au coeur, ils sonnent "vrai".

    J'ai failli faire un bouquet de ces premières violettes, et puis j'ai préféré les laisser au plaisir des butineurs. Il me suffit de retourner au jardin pour retrouver leur parfum :)

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