• Nous venons d'avoir quelques fort jolies journées.

    Jusqu'à samedi midi, le temps fut même radieux et le passer au jardin absolument délicieux.

    Vendredi notamment.

    Un vendredi à jardiner entre orites et papillons :

    Le citron d'abord qui, mieux que l'hirondelle, fait le printemps...

    Orite et papillons...Orite et papillons...Orite et papillons...

    Et puis ce diable de Robert qui m'aura fait courir avant de prendre la pose devant le pot bleu...

    Orite et papillons...Orite et papillons...

    Et puis et puis...soudain, alors que moi Dame Chat Vert, tout là haut perchée sur mon fidèle escabeau, croisait le fer de mon sécateur avec les aiguillons du géant 'Plaisanterie'...

    "tsrriiih" "tsrriiih" "tsrriiih"...un chant inhabituel.

    Alors ni une ni deux, me voilà oreilles aux aguets, moustaches en avant :

    Et repérer deux orites en mon royaume...

    Orite et papillons...

     Aegithalos caudatus :

    Deux boules de plumes poursuivies d'une longue queue qui cherchaient leur pitance... Insectes, larves, ou petits invertébrés qu'elles savent déloger du creux des écorces...

    Orite et papillons...Orite et papillons...

      D'adorables alliées pour le jardinier qui s'apprêtent probablement à nicher dans les environs...

    Orite et papillons...

    Elles sont, parait il, parmi les plus admirables bâtisseurs du monde des oiseaux. Leur nid, souvent invisible même aux yeux les plus aguerris, est une sphère de mousse cousue de fil d'araignée ; Un logis bien caché dans les arbres ou les buissons.

    Voilà pourquoi il faut laisser les haies tranquilles passé la mi mars :

    Un coup de cisaille malheureux et, couic, ce pourrait être un drame.


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